Acheter un riad à Marrakech pour en faire une maison d’hôtes ? En voilà un projet alléchant. D’autant que cette reconversion, à laquelle adhèrent de plus en plus d’expatriés, français notamment, s’est muée en une « véritable tendance », d’après Abderrahim Bouakyoud, spécialisé dans l’immobilier de luxe dans la ville ocre.

Personne ou presque ne prétendra le contraire : Marrakech compte les plus beaux riads du monde ; pour le commun des mortels, un petit tour sur « Google image » suffit d’ailleurs à s’en convaincre. Pour les autres, la bagatelle n’est qu’un « petit prix à payer pour le bonheur ». Dominique Strauss-Kahn, Bernard Henri-Lévy et Arielle Dombasle, Alain Delon et Mireille Darc, ou encore le très controversé et inséparable « tandem » Patrick et Isabelle Balkany : nombreux sont les acteurs politiques, médiatiques et artistiques, de France et d’ailleurs, à se délecter des privilèges qu’offrent ces perles d’architecture, où le luxe se lit sur les fresques mauresques et les céramiques empruntées à l’art islamique, les alcôves cosy bordées de somptueux bassins. Une beauté architecturale qui crève le plafond, pour laquelle certains « Monsieur et Madame tout-le-monde » seraient bien tentés de casser la tirelire.

La tendance des riads en maison d’hôtes

Première chose à savoir pour les plus téméraires : il existe deux grands types de riad en médina, le riad habitation et le riad « classé ». Le riad habitation sera la demeure familiale par excellence, la résidence secondaire à Marrakech pour des séjours entre amis, ou encore le bien idéal pour des locations saisonnières durant l’année. Le riad maison d’hôtes doit quant à lui être « classé » en première ou deuxième catégorie en fonction de son standing. Il doit surtout disposer de l’intégralité des documents juridiques : le titre foncier, le permis d’habiter (ou certificat de conformité) et l’agrément « maison d’hôtes », qui autorise l’exploitation du bien en chambres d’hôtes.

Cette option est d’ailleurs la « véritable tendance du moment », remarque Abderrahim Bouakyoud, de l’agence AB Développement spécialisée dans l’immobilier de luxe dans la ville ocre. « Les riads sous forme de maison d’hôtes sont en plein essor. Beaucoup d’expatriés s’y mettent. J’en vois un paquet, surtout aux alentours de Marrakech, sur une zone de 10, 15, 20 kilomètres. Des endroits calmes, loin du bruit et du tumulte marrakchi. En plus, les terrains sont beaucoup plus vastes. Du coup, les contraintes liées au manque d’espace, comme ça peut être le cas dans la médina, n’ont plus lieu d’être », relève l’agent immobilier.

« Tabula rasa »

Le choix de l’acquéreur peut éventuellement se porter sur un riad rénové : ses murs sont intacts, à l’instar des aménagements intérieurs, de la plomberie, de l’électricité et de l’installation des climatisations, effectués conformément aux « règles de l’art ». Bien sûr, une visite sur place s’impose pour constater la qualité des travaux. D’autres bâtiments ont quant à eux fait « tabula rasa » : tout a été rasé et entièrement reconstruit sur la base de nouvelles fondations. « Bien souvent, on reconnaît le riad reconstruit en montant les escaliers : toutes les marches sont de hauteur égale », écrit Viaprestige.

Des critères auxquels s’ajoutent les principales motivations d’achat des futurs propriétaires : la superficie du patio, la situation du riad dans la médina (ou à l’extérieur de Marrakech), son accès et sa proximité avec un parking, son potentiel de développement (pour une maison d’hôtes), son potentiel de chiffre additionnel (hammam, salle de massage, capacité d’accueil du restaurant, piscine), sa terrasse et son panorama – certains riads disposent en effet d’une vue magnifique sur l’Atlas ou la Koutoubia. De quoi s’offrir un coin de paradis le temps d’un week-end. Ou à vie.

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